Le syndicalisme québécois au début du 20e siècle
- Le nombre de salariés syndiqués passe de 12 000 vers 1900 à plus de 25 000 en 1910 et à 80 000 en 1919. Cela représente 14% de la masse salariale.
- Bien qu'il y ait expansion du mouvement ouvrier, les lois avantagent l'employeur face à l'ouvrier, puisque les compagnies font souvent appel à des briseurs de grève pour lutter contre les grèves de travailleurs.
- Plusieurs grèves ont lieu lors du début de ce siècle. Par exemple, l'union des employés de tramways de Montréal, en 1903, réclame la reconnaissance de leur syndicat et des hausses de salaire par la grève. La compagnie accorde aux employés une hausse de 10% de leur salaire, mais par leur reconnaissance d'union syndicale. Une autre grève est déclenchée, beaucoup plus violente et le syndicat finit par obtenir une reconnaissance en tant qu'organisation ouvrière.
- Pendant la Première Guerre mondiale, les syndicats connaîtront une hausse de leur importance, puisque la main-d'oeuvre est plus rare et donc accroît son pouvoir face aux employeurs, ceux-ci cherchant à garder le peu d'employés qui leur restent.
- Suite à la guerre, on assiste à une explosion spectaculaire du nombre de grèves au Québec : en 1919, on compte 81 grèves.
- Au début du 20e siècle, le syndicalisme est dit international, puisque les associations ouvrières sont souvent les mêmes pour tous les Nord-Américains. On assiste cependant au début du syndicalisme propre au Canada et au Québec, avec la Fédération canadienne du travail, mais le phénomène est bien peu populaire.
- Le Québec voit arriver une nouvelle forme de syndicalisme, le syndicalisme catholique. Sous le nom de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, l'organisation s'appuie sur l'appartenance au nationalisme canadien-français et à la doctrine sociale de l'Église.