Les syndicalisme québécois de 1945 à 1960
- Dans les années 1945 à 1960, les syndicats connaissent une expansion très importante, phénomène pouvant s'expliquer par l'instauration de lois légalisant les associations ouvrières. Le taux de syndicalisation passe de 1945 à 1960 de 20% à 30%.
- La formule Rand est désormais appliquée dans la majorité des compagnies. Cette formule assure un potentiel financier stable aux syndicats, puisque celle-ci oblige les compagnies à percevoir à la source les cotisations de tous les salariés
- Après la guerre, en 1946 et 1947, on assiste à plusieurs grèves pour la plupart gagnantes au Québec. On souhaite pour une grande majorité des grèves abolir le contrôle salarial imposé en 1940, qui le sera en 1946.
- Un des affrontements les plus importants de l’histoire du Québec a lieu à Asbestos en 1949. Se voyant refuser une augmentation de salaire et l’élimination des poussières d’amiante, les employés de mine de la Canadian Johns-Manville votent pour une grève sans aucune limite de temps. Le premier ministre Duplessis est d’avis que celle-ci est illégale, alors que le représentant de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada Jean Marchand la dit légitime. Plusieurs membres de l’Église catholique donnent leur accord et leur appui aux travailleurs de la mine et s’organisent pour créer une collecte d’argent et de nourriture. Le conflit est violent et on assiste à plusieurs affrontements entre grévistes et autorité policière. La grève d’Asbestos est le plus long conflit ouvrier qu’ait connu le Québec, avec une durée de 4 mois. Cette grève ne donne que très peu de gains aux ouvriers, puisqu’ils n’obtiennent qu’une mince hausse de leur salaire.
- En 1957, on assiste à la fondation de la FTQ, la Fédération des travailleurs du Québec, qui naît de la fusion de regroupements syndicaux internationaux
- En 1960, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada change de nom pour Confédération des syndicats nationaux, puisque le regroupement syndical est désormais laïque.