Le syndicalisme québécois de 1930 à 1945
- Le mouvement syndical se voit très affaibli par la crise économique du début des années 30. Cependant, de 1930 à 1945, le taux de syndicalisation passe de 10,5% à 20% de la main-d'oeuvre salariée. En 1933, ce même taux était passé à 8,5% des travailleurs québécois.
- Pendant la Deuxième Guerre mondiale, plusieurs femmes arrivent comme employées pour l'industrie de guerre, donc plusieurs d'entres elles sont désormais syndiquées.
- En 1937, le gouvernement québécois de Maurice Duplessis instaure une loi contre la montée du communisme, la loi du cadenas. Elle interdit toute propagande communiste et permet aux autorités de fermer les locaux soupçonnés de tenir des réunions communistes. Or, il est défini en aucun lieu ce que signifie le terme communiste dans la loi, donc cela laisse une possibilité d'interprétation assez arbitraire.
- Les syndicats catholiques maintiennent encore une bonne place dans le mouvement ouvrier québécois. Par exemple, les premiers syndicats catholiques sont fondés dans les hôpitaux, mais une loi de Duplessis, la «Loi relative à l'arbitrage des différends ente certaines institutions de charité et leurs employés» empêche les travailleurs des hôpitaux québécois de faire la grève pour améliorer leurs conditions de travail.
- Le 3 février 1944, la loi des relations ouvrières est adoptée, permettant la reconnaissance syndicale, la négociation collective et la grève
- Pendant la guerre, on assiste a une montée du nombre de syndiqués au Québec. Les organisations syndicales ont davantage de pouvoir et plusieurs grèves ont lieu, par exemple pour contrer la hausse du coût de la vie et dénoncer le gel des salaires présent en 1940. Cependant, il reste difficile d'obtenir des gains majeurs dans toutes les sphères de travail, puisque Duplessis implante son désaccord face à la syndicalisation. Les avancés en matière de conditions de travail chez les employés des services publics sont peu nombreuses, puisque avec la «loi des différents entre les services publics et leurs salariés», les travailleurs des services publics n'ont plus le droit de grève.